Grandes marées en Bretagne : des vagues de 3-4 mètres attendues jusqu'à dimanche

La façade atlantique et la Manche sous la menace de très fortes vagues

Depuis mercredi 3 décembre, plusieurs dépressions traversent le nord de l’Atlantique, amenant une succession de vents violents et de houles puissantes jusqu’au week-end. Ces systèmes dépressionnaires continuent de s’enchaîner : un nouvel épisode intense est attendu jeudi 4 décembre avec des vents à 100-110 km/h et des vagues de 3 à 4 m sur l’ensemble du littoral atlantique, atteignant jusqu’à 6 m en pointe (notamment à Anglet et au large de la Bretagne). Au large, la houle oscille localement autour de 10 m.

Une deuxième perturbation pluvieuse et venteuse est prévue vendredi 5 décembre, portant les vagues à 7 à 8 m sur la pointe du Finistère. Les fortes vagues ne se limitent pas à l’Atlantique : samedi 6 décembre, un épisode très houleux touche la Manche et les côtes autour de la Bretagne, avec les départements de Seine-Maritime, Manche, Côtes-d’Armor, Finistère et Morbihan en vigilance. Enfin, une nouvelle dépression se profile pour lundi 8 décembre, prolongeant cette séquence événementielle.

Des grandes marées qui aggravent le risque de submersion

Les grandes marées, avec des coefficients culminant à 98 entre le 4 et le 7 décembre, coïncident avec l’arrivée de la houle et des dépressions. Le coefficient de marée, sur une échelle de 20 à 120, mesure l’amplitude de la marée : plus il est élevé, plus la marée monte haut, engageant d’autant plus la possibilité de submersion lors des pics de pleine mer, amplifiée par l’effet de surcote (élévation anormale du niveau marin sous l’effet du vent et de la pression atmosphérique).

Jeudi, la mer atteindra des niveaux critiques, avec des vagues de 4 m sur la pointe bretonne, les Landes, la côte basque, et 3,5 m sur la côte girondine. Des passages pluvieux accompagnés de neige sont signalés sur le Massif central et les Pyrénées à partir d’environ 1 000 m d’altitude, du fait d’un radoucissement temporaire des températures.

Des risques accrus pour les zones littorales et les activités humaines

Routes exposées, plages, jetées et digues peuvent être submergées lors des pleines mers et rafales les plus intenses. Des inondations localisées et des coupures électriques sont possibles dans les départements riverains. Toute sortie à proximité du rivage est à proscrire pendant les pics de vigilance.

De jeudi à dimanche, la majorité de l’ouest du pays est concernée, avec peu de répit entre les salves tempétueuses. Même si le radoucissement limite la neige en plaine, la situation demeure dangereuse avec des inondations et dégâts matériels à redouter, tandis que la nouvelle dépression du lundi 8 décembre pourra relancer le cycle de vigilance.