Quel est le pays où il pleut le moins au monde ? Analyse météo et enjeux climatiques
La pluie façonne nos paysages, nos cultures et notre quotidien. Mais certains pays, en marge des zones tempérées, connaissent une aridité extrême : des régions entières y enregistrent des records mondiaux de sécheresse. Où se trouve réellement le pays où il pleut le moins ?

Où pleut-il le moins ? L’Atacama, désert absolu du Chili
Lorsqu’on évoque les records de sécheresse, le Sahara ou l’Australie viennent spontanément à l’esprit. Pourtant, le pays le plus sec au monde est le Chili, grâce à la présence du désert d’Atacama sur son territoire nord.
Situé entre la cordillère des Andes et l’océan Pacifique, l’Atacama s’étend sur environ 1 000 km de long et couvre plus de 105 000 km². Ce désert n’est pas seulement aride : il détient des records mondiaux de pluviométrie minimale. Certaines stations chiliennes, comme Arica, ont enregistré une moyenne annuelle inférieure à 1 mm de pluie sur plusieurs années consécutives.
À Quillagua, il n’est pas tombé une goutte d’eau pendant plus de 15 ans consécutifs au XXe siècle.
Ces chiffres placent le Chili et l’Atacama devant la Libye ou l’Égypte, où la moyenne reste supérieure, notamment grâce à des orages sporadiques.
Pourquoi l’Atacama est-il si sec ? Explications scientifiques
L’aridité extrême de l’Atacama s’explique par une combinaison de facteurs géographiques et climatiques uniques :
- Courant de Humboldt : cet important courant océanique froid longe la côte chilienne, refroidissant l’air et limitant son humidité.
- Barrière des Andes : la chaîne de montagnes bloque les masses d’air humides venant de l’Amazonie.
- Anticyclone du Pacifique Sud : il stabilise l’atmosphère, empêchant la formation de nuages de pluie.
Résultat : la pluie y est quasiment absente, et l’évaporation l’emporte largement sur les apports d’eau.
Conséquences et enjeux de l’aridité extrême au Chili
Vivre dans le pays où il pleut le moins impose des défis majeurs à la population, à l’agriculture et à la biodiversité :
- Accès à l’eau : les habitants dépendent souvent de camions-citernes ou de la collecte du brouillard via des filets spéciaux appelés « attrape-nuages ».
- Écosystèmes fragiles : seules quelques espèces, comme certains cactus ou insectes, ont pu s’adapter à ces conditions extrêmes.
- Pression sur l’agriculture : la rareté de l’eau limite fortement les cultures, malgré l’irrigation et l’innovation technologique.
À l’échelle locale, la sécheresse structurelle complique la vie quotidienne et génère une vulnérabilité accrue face au réchauffement climatique : selon les experts, la hausse des températures dans la région pourrait accentuer encore la rareté de l’eau et menacer les équilibres déjà précaires.