« Mariage pluvieux, mariage heureux » : mais pourquoi dit-on ça ? Est-ce vrai ?
Le grand jour approche, les invités sont sur leur 31, les alliances sont prêtes… mais le ciel, lui, boude. Les nuages s’amoncellent, la pluie menace et la mariée regarde anxieusement la météo comme si elle jouait sa vie. Et là, surgit toujours un oncle philosophe ou une cousine rassurante pour sortir l’expression magique : « Mariage pluvieux, mariage heureux ! » Ah bon ? Vraiment ? Une rincée sur la robe blanche, et c’est le bonheur assuré ? Voyons ça de plus près.

Une expression trempée dans les croyances populaires
L’origine réelle de cette formule est bien plus vieille que nos parapluies pliables. Elle est attestée dès la fin du XIXe siècle, et selon l’Académie française, la version authentique est « mariage pluvieux, mariage heureux » – rien à voir, donc, avec les hypothétiques « mariages plus vieux ».
Mais pourquoi cette pluie serait-elle un bon présage ? Parce qu'elle symboliserait… la fécondité ! Oui, oui. L’eau qui ruisselle des cieux, ce serait une bénédiction, un signe d’abondance, de prospérité et de futurs bébés. Et puis soyons honnêtes : il pleut, il pleut, mais les mariés sont mouillés ensemble. Ça soude !
Quand il pleut, les écus rentrent dans le ménage ?
Une autre version, tout aussi poétique, dit :
« S’il pleut le jour du mariage, les écus entreront dans le ménage ».
Sous-entendu : la pluie, en plus de faire pousser les carottes, ferait fleurir les comptes bancaires.
On ne garantit rien, mais si vous gagnez au loto en revenant de votre mariage sous la flotte, pensez à nous.
Et le fameux « mariage plus vieux » dans tout ça ?
Ah ! Voilà le cousin mal dégrossi du proverbe. « Mariage plus vieux, mariage heureux » est une déformation populaire – une coquille qui s’est glissée dans les oreilles au fil du temps. Une sorte de remix à la française.
On l’entend souvent, surtout depuis que l’âge moyen du premier mariage a pris de la bouteille (36 ans pour les femmes, 39 pour les hommes). L’idée sous-jacente : plus on est âgé, plus on est mature, donc le mariage tiendrait mieux la route.
Certes, mais linguistiquement, ce n’est pas la bonne expression. L’Académie française est formelle : cette version n’a jamais été reconnue.
Alors, c’est vrai ou pas ?
Disons que c’est… vrai dans l’intention, pas dans la météo. Se marier sous la pluie ne garantit pas le bonheur, mais croire que c’est de bon augure peut mettre du baume au cœur.
Et après tout, un mariage réussi, ce n’est pas une affaire de climat, mais de respect, de complicité… et d’un bon plan B si la cérémonie devait se faire sous tente.