Actualités météo | Incendies en Europe : un triste record a été battu cette année
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Incendies en Europe : un triste record a été battu cette année

Publié par Claire Krust , le 27 août 2025 à 09:41

Depuis janvier 2025, l’Europe subit une vague d’incendies sans précédent. La barre symbolique du million d’hectares calcinés vient d’être franchie, un niveau inédit depuis le début du 21e siècle. La multiplication des épisodes de sécheresse et de températures extrêmes accélère la propagation des feux, impactant la vie des habitants et l’environnement de nombreux territoires, de la France à la péninsule ibérique.

Feux de forêt

Des incendies d’une ampleur inégalée : l’Europe sous la menace du feu

Jamais depuis vingt ans on n’avait observé une telle extension des feux de végétation sur le continent européen. Cette année, les surfaces brûlées dépassent le seuil du million d’hectares, un triste record signalé par les instances officielles de suivi des incendies. Pour donner un ordre de grandeur, le précédent maximum datait de 2017, avec près de 990 000 hectares touchés à l’époque.

Si l’on zoome sur les pays les plus affectés, la péninsule ibérique concentre la majorité des dégâts. En Espagne, les flammes ont ravagé l’équivalent de 40 % du total européen, soit un peu plus de 400 000 hectares. Le Portugal suit avec environ 274 000 hectares partis en fumée, et la Roumanie dépasse les 125 000 hectares impactés.

La France n’est pas épargnée : on dénombre déjà plus de 35 000 hectares brûlés depuis janvier. L’incendie survenu dans l’Aude au début du mois d’août figure parmi les plus destructeurs depuis la fin des années 1940, avec environ 17 000 hectares emportés. Plusieurs pays comme l’Allemagne, Chypre et la Slovaquie voient aussi leurs bilans annuels dépasser tout ce qui avait été constaté depuis le début des relevés modernes.

La gravité du phénomène ne s’arrête pas aux frontières de l’Union européenne. Le Royaume-Uni, en particulier l’Écosse, et la Serbie enregistrent eux aussi des surfaces brûlées inédites cette année.

Pourquoi une telle flambée ? Le rôle clé de la météo et du climat

La succession de périodes très sèches et de températures élevées constitue un terrain favorable à la multiplication des départs de feu. En 2025, chaque épisode de chaleur intense s’est accompagné d’un risque accru d’incendie, notamment dans les forêts et les espaces naturels asséchés.

Résultat : la quantité de carbone relâchée dans l’atmosphère atteint des niveaux records, avec plus de 35 mégatonnes de CO2 émis d’après les mesures recensées jusqu’à la fin août. Ce chiffre dépasse déjà la plupart des années précédentes et pourrait continuer d’augmenter si la tendance ne s’inverse pas.

Conséquences concrètes pour les populations et l’environnement

Les habitants des régions touchées subissent de plein fouet les répercussions de ces incendies :

  • Des axes routiers fermés ou endommagés par la progression des feux
  • Des épisodes de forte pollution atmosphérique, avec des fumées qui se déplacent sur plusieurs centaines de kilomètres
  • Des pertes économiques pour les exploitations agricoles, le secteur forestier et le tourisme local
  • Des déplacements de population face à l’avancée rapide des flammes

On recense une dizaine de victimes cette année sur le continent, un chiffre bien inférieur à celui de la catastrophe de 2017, mais les dommages sur les milieux naturels et la biodiversité restent majeurs.