Une « bombe météorologique » balaie le nord-ouest de la France jeudi : vent jusqu’à 120 km/h et fortes vagues
Le nord-ouest de la France fait face à un épisode météorologique remarquable au soir du 17 décembre 2025. Une dépression explosive, qualifiée de « bombe météorologique », provoque des vents violents, des pluies intenses et une forte houle sur plusieurs départements placés en vigilance. Cette situation, issue d’un système dépressionnaire très creux formé au large de l’Islande, s’inscrit dans une série de perturbations hivernales marquées.
Une dépression explosive venue de l’Atlantique
La dépression responsable de cet épisode marque les esprits par sa rapidité d’intensification. Ce phénomène, appelé « bombe cyclonique », désigne une dépression dont la pression chute d’au moins 24 hectopascals (hPa) en 24 heures. Ici, la pression a diminué de plus de 40 hPa sur une journée, atteignant environ 941 à 944 hPa. Ce seuil classe le phénomène dans la catégorie des dépressions explosives, capables d’engendrer des conditions extrêmes en bordure de leurs zones d’influence.
Cette « bombe météorologique » trouve son origine au sud de l’Islande. En se déplaçant rapidement vers l’Europe, elle a généré un fort gradient de pression, condition propice à de violentes rafales sur la façade atlantique française.
Vents violents, précipitations soutenues et houle dangereuse
Le nord-ouest de la France subit des vents de secteur sud-ouest particulièrement puissants, balayant certaines côtes avec des rafales allant jusqu’à 120 km/h. À l’intérieur des terres, notamment en Bretagne, Normandie et Hauts-de-France, les pointes atteignent régulièrement 80 à 90 km/h. Ces valeurs s’accompagnent de fortes précipitations, ce qui augmente le risque d’inondations localisées.
Côté littoral, la houle prend une ampleur inhabituelle : dans la Manche et l’océan Atlantique, des vagues jusqu’à 7 mètres sont attendues à la pointe du Finistère. Autour des caps exposés, la conjonction du vent et de la mer démontée favorise également des phénomènes de surcote et de vagues-submersion.
Départements en alerte et risques associés
Face à ce cocktail météo, huit départements de l’ouest se trouvent en vigilance pour vent fort, pluie-inondation ou vagues-submersion :
- Manche
- Calvados
- Côtes d’Armor
- Morbihan
- Finistère
- Gironde
- Landes
- Pyrénées-Atlantiques
Quelques rivières sont sous surveillance aux crues dans l’Aveyron, la Lozère, l’Hérault et la Haute-Corse, accentuant les risques d’inondations en zones sensibles.
Evolution prévue : épisode méditerranéen et baisse des températures
L’épisode ne se limite pas au nord-ouest. Dès le week-end, la France attend une nouvelle dégradation dans le sud-est. Un épisode méditerranéen se profile, concentrant de fortes pluies jusqu’à la journée du lundi 22 décembre, principalement autour du bassin méditerranéen. Ce terme, utilisé en météo pour désigner les pluies intenses et durables liées aux remontées d’air chaud et humide de Méditerranée, annonce des cumuls conséquents sur certaines régions.
Côté températures, la douceur relative persiste jusqu’au week-end, avec des maximales comprises entre 10 et 19°C selon les régions. Passé cet épisode, une baisse franche est attendue, plaçant les températures sous les moyennes de saison et ramenant les gelées matinales en fin d’année, y compris pendant la période de Noël.
FAQ - Questions fréquentes
Une bombe cyclonique est une dépression dont la pression atmosphérique chute d’au moins 24 hectopascals en 24 heures. Ce phénomène engendre des vents violents et des conditions extrêmes sur son passage.
Les rafales jusqu’à 120 km/h peuvent provoquer des chutes d’arbres, des dommages aux habitations, des coupures d’électricité et une forte agitation marine, notamment en zones exposées.
Les départements de la façade atlantique, en particulier la Bretagne, la Normandie et le Sud-Ouest, subissent les rafales les plus intenses et les plus fortes vagues.
Oui, les épisodes méditerranéens sont marqués par des pluies diluviennes pouvant entraîner crues et inondations localisées. Il vaut mieux anticiper les risques, surtout dans les zones habituellement sensibles.
Après cette séquence de douceur, une forte baisse des températures et le retour des gelées matinales sont probables, y compris à l’occasion des fêtes de Noël.