Neige et verglas : comment adapter sa conduite pour rester maître du véhicule ?

Anticiper le trajet et préparer le véhicule

Avant de partir, on planifie l’itinéraire, on consulte la météo et on privilégie les grands axes, plus souvent déneigés ou sablés. Un véhicule prêt réduit fortement l’exposition au risque.

Contrôlez les fluides : huile moteur, liquide de frein, liquide de refroidissement (capable de résister jusqu’à −35 °C dans les zones très froides), ainsi que le lave‑glace hivernal. Essuyez aussi l’intérieur du pare‑brise, souvent source de buée.

Dégivrez et déblayez toutes les surfaces : pare‑brise, vitres, rétroviseurs, phares et toit. La visibilité doit être totale et le véhicule ne doit pas perdre de neige en route. Emportez un kit d’urgence : vêtements chauds, lampe, eau et nourriture, gilet, triangle et trousse de premiers secours. Gardez un téléphone chargé et le réservoir de carburant au plus haut.

Pneus, pression et adhérence : les fondamentaux

En hiver, la pression chute avec le froid : vérifiez‑la régulièrement. Inspectez aussi la profondeur des sculptures : la limite légale la plus répandue est de 1,6 mm. Plus la bande s’use, plus la distance de freinage s’allonge et le risque d’aquaplaning augmente sur route mouillée.

Choisissez des pneus adaptés à votre région. Là où la neige et le verglas sont fréquents, les pneus hiver améliorent nettement la motricité grâce à une gomme et des sillons spécifiques. Pour des hivers plus doux, des pneus 4 saisons peuvent convenir. Recherchez la certification 3PMSF (symbole « flocon » avec montagne à trois pics), gage de performance hivernale. En montagne très enneigée, des chaînes peuvent être nécessaires.

Sur chaussée non sablée, évitez les ornières laissées par d’autres véhicules : la neige tassée y est souvent plus glissante que la neige fraîche.

Conduite sur neige et verglas : gestes qui sauvent

Réduisez franchement la vitesse et multipliez les marges d’erreur. Sur verglas, allongez la distance de sécurité jusqu’à 10 fois l’habituelle. Tout doit être effectué en douceur : accélérations légères, freinages progressifs, braquages limités et changements de rapport sans à‑coups.

Au démarrage, partez au régime bas, passez vite un rapport supérieur et utilisez la 2^e plutôt que la 1^re pour limiter le patinage. Approchez les virages en ralentissant avant l’entrée, puis stabilisez la trajectoire. En descente, privilégiez un rapport inférieur et le frein moteur pour contrôler la vitesse, en limitant l’usage des freins.

Ne dépassez pas. Désactivez le régulateur de vitesse : il peut relancer sans finesse et provoquer une perte d’adhérence. Restez dans votre file, regardez loin et anticipez.

Boîte automatique, boîte manuelle : quels réglages ?

En boîte automatique, activez le « mode neige » s’il existe. À défaut, sélectionnez la position 2 pour n’utiliser que les premiers rapports. Roulez lentement et exploitez le frein moteur, notamment sur pente, neige ou verglas.

En boîte manuelle, montez un rapport plus vite que d’ordinaire pour limiter le couple transmis aux roues. Cette conduite en « long rapport » réduit le patinage et aide à conserver la motricité.

Visibilité et éclairage : voir et être vu

Sous la neige, allumez les feux de croisement. Utilisez les feux de brouillard si la visibilité tombe en dessous de 100 m et coupez‑les dès que la visibilité s’améliore. Un éclairage adapté est indispensable pour être perçu à temps par les autres usagers.

Avant chaque départ, dégagez intégralement la voiture : vitres, rétroviseurs, capot, toit et optiques. Des phares couverts de neige éclairent mal et réduisent votre sécurité ainsi que celle des autres.

Repérer le verglas et réagir en cas de dérapage

Le verglas est une fine couche de glace qui rend la chaussée extrêmement glissante. Il se forme avec des températures inférieures à 0 °C sur route humide, par regel après chute de neige, sous brouillard givrant ou en pluie verglaçante. La chaussée paraît souvent brillante.

Sur verglas, la distance de freinage est approximativement multipliée par 10. Anticipez, roulez très doucement et privilégiez le frein moteur. Restez, si possible, en 2^e pour limiter les sollicitations de freinage.

En cas de dérapage, gardez votre calme. Ne freinez pas brusquement. Maintenez le volant, regardez loin dans la direction souhaitée et orientez progressivement les roues vers la trajectoire visée jusqu’au retour de l’adhérence.

FAQ

Quelle distance de sécurité sur verglas ?

Augmentez vos écarts jusqu’à 10 fois la distance habituelle. Sur surfaces gelées, l’adhérence chute fortement et la distance de freinage s’allonge.

Quels pneus choisir pour l’hiver ?

En zones aux hivers longs et rigoureux, optez pour des pneus hiver. Pour des hivers plus doux, des pneus 4 saisons peuvent convenir. Recherchez le marquage 3PMSF, gage de performances sur neige et verglas. En montagne très enneigée, prévoyez des chaînes.

Quand utiliser les feux de brouillard ?

En cas de visibilité inférieure à 100 m (neige ou brouillard dense). Éteignez‑les dès que la visibilité s’améliore pour ne pas éblouir.

Comment réagir si la voiture dérape ?

Restez calme, ne freinez pas brusquement. Gardez le volant, regardez loin et dirigez progressivement les roues vers la trajectoire souhaitée jusqu’au retour de l’adhérence.

Que vérifier avant un départ par temps neigeux ?

Pression et usure des pneus, niveaux (dont lave‑glace antigel), dégivrage complet du véhicule, kit d’urgence, téléphone chargé et réservoir rempli. Choisissez un itinéraire déneigé et informez‑vous sur la météo.