Inondations dans les Côtes-d’Armor : 18 communes reconnues en état de catastrophe naturelle après des pluies exceptionnelles

Un épisode d’inondations exceptionnel : quels chiffres et quels impacts ?

Les précipitations relevées en septembre 2025 témoignent d’une situation hors norme, à la fois dans les Côtes-d’Armor et dans le sud du pays.

Dans les Côtes-d’Armor, une femme a perdu la vie alors qu’elle circulait entre Guingamp et Ploumagoar. Les pompiers ont été sollicités à plus de 600 reprises pour sauver des personnes, mettre en sécurité les habitants et gérer les dégâts liés aux catastrophes naturelles.

Plus au sud, les pluies ont également battu des records : à Avignon, 101,4 mm sont tombés en deux heures, tandis qu’Eyragues enregistrait 86,6 mm sur la même période. Face à cette situation, Météo-France a placé quatre départements, dont le Var et les Bouches-du-Rhône, en vigilance orange pour risque de pluie-inondation et orages.

De nombreux événements sportifs majeurs ont été reportés, à l’image de rencontres de football (par exemple OM-PSG) ou de rugby (Toulon-La Rochelle), preuve de l’impact concret de cette météo extrême sur la vie quotidienne.

18 communes des Côtes-d’Armor reconnues en état de catastrophe naturelle

Le 27 septembre 2025, le ministère de l’Intérieur a publié la liste des communes bretonnes concernées. Cette décision repose sur le caractère exceptionnel des pluies, évalué à travers la période de retour du phénomène. Cette notion scientifique désigne la fréquence statistique d’un événement : ici, les quantités d’eau relevées sont censées ne se produire qu’une fois tous les 10 ans ou plus, témoignant d’un événement rare.

Retrouvez ci-dessous les communes reconnues en catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue :

• Binic-Étables-sur-Mer, Goudelin, Guingamp, Paimpol, Plélo, Plérin, Plouézec, Ploufragan, Plouha, Ploumagoar, Plourhan, Plourivo, Pommeret, Quessoy, Saint-Brieuc, Saint-Quay-Portrieux, Trédarzec, Tréveneuc

Ce classement ouvre la voie à une prise en charge prioritaire des habitants. Les catastrophes naturelles liées aux inondations touchent fortement ces territoires, tant sur le plan matériel que social.

Quels recours pour les sinistrés ? Procédure d’indemnisation

Dès la parution de l’arrêté au Journal officiel, les habitants des communes reconnues disposent de 30 jours pour signaler les sinistres causés par les inondations à leur assurance. L’assureur doit alors étudier la demande et proposer une indemnisation sous un délai de trois mois, sauf exception.

Des élus, à l’image du maire de Plérin, Ronan Kerdraon, ont salué la réactivité des services de l’État et des secours, permettant une reconnaissance rapide de la catastrophe naturelle et un accompagnement efficace des personnes touchées.