IMAGES - Echouage spectaculaire de vélelles sur les plages de Vendée

Des échouages saisonniers et étendus

Contrairement à un événement exceptionnel, ces échouages massifs de vélelles et physalies sont des phénomènes naturels saisonniers, observés régulièrement pendant les périodes de fortes tempêtes hivernales et de grandes marées.

Début décembre 2025, l’importance de ces dépôts a frappé par son ampleur : certaines plages, notamment aux Sables-d’Olonne, étaient littéralement recouvertes d’organismes marins, les amas atteignant parfois les bordures bétonnées emportés par la marée.

Ce sont les vents de secteur ouest à sud-ouest, conjugués à la houle et à la dynamique océanique, qui guident ces animaux flottants jusqu’aux côtes. La tempête baptisée Davide de ce weekend a joué un rôle notable dans l’ampleur de l’échouage.

D’une année à l’autre, le phénomène demeure spectaculaire par le volume des dépôts, l’aspect transformé du littoral, et les réactions qu’il suscite dans l’espace public.

Après le vent fort de la nuit, le littoral est encore envahi de ces méduses et autres zooplanctons...#loiteatlantique #meduses #velelles pic.twitter.com/MQfnYkUC2B

— Laurence LAUNAY (@laurence_launay) December 6, 2025

Quels animaux sont concernés ?

Les vélelles sont de petits animaux marins ressemblant à de minuscules voiles bleues dérivant à la surface de l’océan. Les vélelles appartiennent à la classe des hydrozoaires : il s’agit d’organismes proches des méduses, dont elles partagent certaines caractéristiques, bien qu’elles soient d’un groupe distinct. Elles sont inoffensives pour l’homme et intriguent avant tout par leur abondance et leur aspect.

Moins nombreuses mais beaucoup plus redoutées, les physalies (ou "fausses méduses") arrivent elles aussi parfois sur le littoral atlantique lors de ces épisodes. Leur couleur bleue intense, leur flotteur en ballon et leurs longs filaments urticants les distinguent nettement des méduses locales. Même mortes ou desséchées, leurs cellules urticantes restent dangereuses plusieurs jours, pouvant provoquer de sévères blessures cutanées.

Climat et explications : ce que disent les experts

Les savants précisent que ces échouages saisonniers ne sont pas une conséquence directe du réchauffement climatique, résultant avant tout de la dynamique océanique et des conditions météorologiques locales. Cependant, la hausse des températures, notamment lors des épisodes caniculaires, favorise une présence accrue de méduses dans la région. Ce contexte climatique peut donc, indirectement, augmenter la fréquence et l’ampleur des phénomènes d’échouage de certains animaux marins.

Risque sanitaire et recommandations en cas de piqûre

Comme les filaments des physalies restent urticants même après dessiccation, il est important de respecter ces recommandations :

• Ne touchez jamais les animaux échoués, même morts ou desséchés ; utilisez du sable sec ou de la mousse à raser pour retirer d’éventuels filaments, puis raclez la peau avec une carte plastique sans écraser.
• Utilisez uniquement de l’eau de mer pour le rinçage, surtout pas d’eau douce, et ne frottez pas la zone atteinte.
• En cas de gêne respiratoire, malaise, vomissements, ou si la douleur persiste, consultez rapidement un médecin ou contactez les secours (15).
• N’appliquez pas de pommade en première intention sur la lésion.

Les vélelles, quant à elles, ne sont pas dangereuses mais leur décomposition entraîne des désagréments olfactifs.

FAQ : vos questions sur l’échouage des vélelles et physalies

Les vélelles présentent-elles un danger pour l'homme ?

Non, les vélelles ne sont pas urticantes. Toutefois, pour éviter tout risque allergique et pour des raisons d’hygiène, mieux vaut ne pas toucher les dépôts, surtout lorsqu’ils se décomposent.

Faut-il fermer l’accès à la baignade en cas de présence massive ?

Il n’y a généralement pas de fermeture systématique des plages. Même lors de ces échouages spectaculaires, l’accès à la baignade n’a pas été interdit ces derniers jours dans les communes concernées, mais la prudence reste fortement recommandée.

Comment différencier physalies et méduses ?

Les physalies se reconnaissent à leur couleur bleue, leur flotteur en forme de ballon, et leurs longs filaments ; elles causent des brûlures cutanées sévères, contrairement aux méduses locales bien moins dangereuses.

Pourquoi et quand observe-t-on ces échouages ?

Leur apparition est saisonnière, liée à la météo (vents d’ouest ou sud-ouest, tempêtes, grandes marées) ainsi qu’à la dynamique océanique. Ces épisodes peuvent survenir chaque année, principalement en automne et hiver.

Peut-on observer ce phénomène ailleurs en France ?

Oui, ces échouages s’observent tout le long du littoral atlantique français, en particulier dans les Pays de la Loire, en Vendée, et lors de mauvaises conditions météorologiques sur d’autres côtes.