Actualités météo | Canicules meurtrières en Europe : 16 500 décès supplémentaires liés à la chaleur estivale
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Canicules meurtrières en Europe : 16 500 décès supplémentaires liés à la chaleur estivale

Publié par Claire Météocity , le 17 sept. 2025 à 10:07

Durant l’été 2025, l’Europe a été frappée par une vague de chaleur d’une intensité inédite, provoquant une surmortalité alarmante. Selon une étude internationale, plus de 16 500 décès supplémentaires ont été attribués au réchauffement climatique dans 854 villes du continent. Un chiffre qui révèle l’ampleur du défi sanitaire posé par la hausse des températures.

Ciel bleu et soleil

Des températures records, une mortalité en forte hausse

L’été 2025 s’est hissé au rang de quatrième été le plus chaud jamais enregistré en Europe, avec des pointes extrêmes jusqu’à 46 °C en Espagne et au Portugal. Ces épisodes de chaleur ont touché principalement les zones urbaines, où la densité et les îlots de chaleur aggravent les risques sanitaires.

Une vaste étude de l’Imperial College London et de la London School of Hygiene & Tropical Medicine a recensé 24 400 décès liés à la chaleur dans 854 villes européennes. De ce total, 16 500 morts sont directement attribués à l’augmentation des températures induite par les activités humaines, avec des anomalies thermiques allant jusqu’à +3,6 °C localement.

Quels pays et villes ont payé le plus lourd tribut ?

Le bilan humain varie fortement selon les pays et les métropoles. L’Italie a enregistré le plus grand nombre de décès supplémentaires (4 597), suivie par l’Espagne (2 841) et l’Allemagne (1 477).

Pays Décès supplémentaires Capitale la plus touchée Décès dans la capitale
Italie 4 597 Rome 835
Espagne 2 841 Madrid (donnée non précisée)
Allemagne 1 477 Berlin (donnée non précisée)
France (donnée non précisée) Paris 409
Grèce (donnée non précisée) Athènes 630

À Paris, 409 décès supplémentaires sont attribués à la canicule, soit une surmortalité de 70 % par rapport à la moyenne. À Athènes, ce chiffre atteint 630. Ces bilans soulignent la vulnérabilité des grandes villes face à la chaleur.

Les populations les plus à risque : focus sur les seniors et les malades chroniques

Les plus de 65 ans représentent 85 % des victimes de la chaleur. Cette surreprésentation s’explique par la fragilité accrue des personnes âgées, souvent isolées ou dépendantes, face aux épisodes de canicules.

Les patients souffrant de maladies chroniques — cardiovasculaires, diabète, asthme, pathologies respiratoires — se retrouvent également en première ligne. En ville, l’effet d’accumulation thermique et la pollution aggravent encore les risques.

Changement climatique : une responsabilité humaine clairement identifiée

Les chercheurs rappellent que 68 % des décès liés à la chaleur relèvent directement des conséquences du climat modifié par les activités humaines, en particulier la combustion d’énergies fossiles.

Les modèles utilisés ne couvrant que 30 % de la population européenne, le bilan réel pourrait être bien plus élevé.