Voici la température idéale pour dormir selon les experts

Pourquoi la température influence-t-elle notre sommeil ?

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi il est si difficile de trouver le sommeil dans une chambre trop chaude ou glaciale ? La réponse réside dans notre rythme circadien, ce mécanisme biologique qui régule nos périodes d’éveil et de sommeil sur environ 24 heures.

Ce rythme, contrôlé par l’hypothalamus (une petite glande située à la base du cerveau), orchestre la baisse de la température corporelle chaque soir pour faciliter l’endormissement. Concrètement, notre corps commence à perdre de la chaleur dès le début de soirée : la température interne chute naturellement d’environ 1°C avant et pendant le sommeil. Si la température idéale pour dormir n’est pas respectée, ce processus est perturbé.

Un environnement trop chaud empêche le corps de se refroidir efficacement, rendant l’endormissement difficile et favorisant les réveils nocturnes. À l’inverse, une chambre trop froide oblige l’organisme à produire davantage de chaleur, ce qui mobilise de l’énergie et fragmente le sommeil profond. Résultat : la récupération est moins bonne, la vigilance baisse le lendemain, et la sensation de fatigue s’installe.

18°C : la température idéale pour dormir selon les experts

Les organismes spécialisés, comme Météo-France et l’Inserm, s’accordent pour recommander une température idéale pour dormir comprise entre 16°C et 18°C pour les adultes.

Cette plage favorise une baisse suffisante de la température corporelle, condition essentielle pour passer rapidement en phase de sommeil profond. Il est intéressant de constater que ce seuil est relativement stable, quelles que soient les saisons, bien que nos besoins individuels puissent varier.

En période de canicule, les températures nocturnes élevées, parfois supérieures à 25°C dans certaines villes, compliquent la recherche de la température idéale pour dormir. Il devient alors essentiel d’adopter des stratégies adaptées : aérer la nuit, fermer volets et rideaux le jour, et utiliser des ventilateurs ou climatiseurs de façon raisonnée.

Comment adapter la température de sa chambre ?

Atteindre la température idéale pour dormir ne se limite pas à régler un thermostat. De nombreux facteurs entrent en ligne de compte pour optimiser l’ambiance de la chambre :

• Ventiler au moins 10 minutes chaque jour, même en hiver, pour renouveler l’air et éviter la surchauffe.
• Choisir une literie adaptée : privilégier les draps et couettes en matières naturelles, comme le coton ou le lin, qui laissent circuler l’air.
• Limiter les sources de chaleur : éteindre les appareils électriques, éloigner le lit des radiateurs et éviter les lampes halogènes.
• Contrôler l’humidité : maintenir un taux compris entre 40 % et 60 %, grâce à un humidificateur si besoin, pour éviter la sécheresse de l’air qui perturbe la respiration.
• Adapter la literie selon la saison : opter pour une couette légère ou un simple drap en été, et une couette plus épaisse en hiver.

En cas de forte chaleur, placer une bouteille d’eau fraîche près du lit, mouiller légèrement les draps ou miser sur un brumisateur peut aussi aider à maintenir la température idéale pour dormir.

Pour les plus frileux, une bouillotte ou une couverture chauffante peut être utile en hiver, à condition de les retirer avant l’endormissement.

Quels sont les risques d’une température inadaptée ?

Des études montrent qu’un mauvais réglage thermique de la chambre nuit à la qualité du sommeil. Une température trop élevée (plus de 22°C) augmente la fréquence des micro-réveils et réduit la durée du sommeil paradoxal, phase essentielle à la récupération nerveuse. À l’inverse, un environnement trop froid (< 16°C) peut favoriser les infections respiratoires et augmenter la tension artérielle, notamment chez les enfants et les personnes âgées.

Sur le long terme, ces déséquilibres augmentent le risque de fatigue chronique, de troubles de la concentration, voire de maladies cardiovasculaires. Lors des épisodes de canicule ou de vagues de froid, la température idéale pour dormir devient un enjeu de santé publique, surtout pour les populations fragiles. Dans les grandes villes françaises, la multiplication des nuits tropicales est directement liée au réchauffement climatique, accentuant les difficultés pour maintenir un environnement sain dans les logements mal isolés.