Tempête Kirk (2024) : retour sur la tempête qui a balayé la France
La tempête Kirk a frappé la France métropolitaine à l’automne 2024, marquant les esprits par la violence de ses rafales et l’étendue de ses impacts, notamment en Bretagne et dans le Nord-Ouest.
⚠️ À ne pas confondre avec la tempête tropicale Kirk de 2018, qui avait concerné les Antilles (Martinique, Sainte-Lucie, Dominique) en septembre de cette même année.
Trajectoire et formation de la tempête Kirk (2024)
La tempête Kirk (2024) s’est formée sur l’Atlantique Nord à la fin du mois de septembre 2024, dans un contexte de fort contraste thermique entre un anticyclone subtropical et une dépression centrée au large de l’Irlande. Cette configuration a généré un flux d’ouest très dynamique, propulsant de l’air humide et instable vers la façade atlantique française.
Dans la nuit du 27 au 28 septembre 2024, le front principal a balayé la Bretagne, la Normandie et une partie des Pays de la Loire.
Les rafales ont été particulièrement violentes sur le Finistère, le Morbihan et la Loire-Atlantique, où Météo-France avait placé plusieurs départements en vigilance orange.
Chiffres clés de la tempête Kirk
| Lieu | Vitesse maximale (km/h) | Date/Heure |
|---|---|---|
| Ouessant (29) | 155 | 28/09, 02h00 |
| Brest (29) | 137 | 28/09, 03h00 |
| Lorient (56) | 112 | 28/09, 04h00 |
| Saint-Brieuc (22) | 108 | 28/09, 05h00 |
Sur l’ensemble du quart nord-ouest, de nombreuses stations ont relevé des vents supérieurs à 100 km/h, y compris à l’intérieur des terres, expliquant l’ampleur des dégâts observés.
Impacts sur la vie locale
Dès l’aube du 28 septembre 2024, environ 130 000 foyers étaient privés d’électricité dans l’ouest, en particulier dans le Finistère, le Morbihan et la Loire-Atlantique.
Des routes ont été bloquées par des chutes d’arbres, et les services de secours ont effectué plusieurs centaines d’interventions.
Dans les ports de Brest, Lorient et Saint-Nazaire, des vagues atteignant 7 mètres ont causé des dommages aux installations portuaires et perturbé le trafic maritime.
Le réseau ferroviaire a aussi subi des retards et des suppressions sur les lignes bretonnes et normandes.
Heureusement, aucun décès ni blessé grave n’a été rapporté, grâce à la bonne anticipation des alertes et à la réactivité des services de l’État.
Un phénomène météorologique classique, mais sous surveillance
Bien que la tempête Kirk (2024) s’inscrive dans la lignée des dépressions automnales habituelles en Atlantique Nord, sa vigueur illustre la tendance à des tempêtes plus intenses ces dernières années.
Selon le programme Copernicus, la température de surface de l’océan Atlantique Nord atteint régulièrement des valeurs supérieures de +1 à +2 °C par rapport aux normales, favorisant le renforcement des systèmes dépressionnaires.
Les modèles du GIEC (IPCC) suggèrent que la France pourrait connaître à l’avenir des tempêtes automnales plus précoces et plus puissantes, bien que la variabilité naturelle reste un facteur important.
Pour mémoire : la tempête tropicale Kirk (2018)
À ne pas confondre avec la tempête tropicale Kirk (2018), qui avait touché les Petites Antilles (notamment la Martinique et la Sainte-Lucie) fin septembre 2018.
Cette dernière, issue d’une onde tropicale venue d’Afrique, avait provoqué de fortes pluies, des crues soudaines et des coupures d’électricité, sans toutefois atteindre la France métropolitaine.