Actualités météo | La Niña pourrait revenir dès septembre : quels impacts sur la météo mondiale ?
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La Niña pourrait revenir dès septembre : quels impacts sur la météo mondiale ?

Publié par Claire Krust , le 04 sept. 2025 à 11:21

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) alerte sur un possible retour du phénomène La Niña dès le mois de septembre 2025. Ce refroidissement du Pacifique équatorial modifie la météo à l’échelle du globe, influençant températures, précipitations et risques d’événements extrêmes.

Ciel légèrement nuageux

Qu’est-ce que La Niña ? Retour sur un phénomène clé du climat mondial

La Niña est un phénomène climatique périodique caractérisé par un refroidissement anormal des eaux de surface du Pacifique équatorial. Elle succède généralement à El Niño, son opposé, qui provoque au contraire un réchauffement des mêmes zones océanographiques.

Selon l’OMM, La Niña joue un rôle majeur dans la variabilité interannuelle du climat. Elle modifie la circulation atmosphérique, redistribuant chaleur et humidité à l’échelle planétaire. Son retour n’est pas une surprise, la transition entre El Niño et La Niña étant qualifiée de « processus naturel ».

Pour la période septembre à novembre 2025, les modèles de l’OMM estiment à 60 % la probabilité de voir La Niña s’installer.  À l’inverse, la poursuite d’une phase neutre (ni Niño ni Niña) reste possible à 45 %.

Quels effets attendre : impacts et prévisions régionales

Conséquences mondiales : pluies, sécheresses, températures

La Niña agit comme un « modulateur » du climat. Elle tend à accroître les précipitations en Asie du Sud-Est, Australie et certaines parties de l’Amérique du Sud. À l’inverse, l’Afrique de l’Est et une partie de l’Amérique du Sud peuvent connaître des épisodes de sécheresse.

Ce phénomène, même faible, peut provoquer une baisse temporaire de la température globale de la planète. Toutefois, cet effet « refroidissant » ne compense pas la tendance de fond au réchauffement climatique, comme le rappelle l’OMM.

Quel impact pour la France et les Antilles ?

En France, les scientifiques notent que l’influence de La Niña reste peu marquée. Néanmoins, des hivers légèrement plus secs ou ponctuellement froids en début de saison ont été observés lors d’épisodes passés.

Pour les Antilles et les États-Unis, le retour annoncé d’une La Niña faible est plutôt rassurant : un épisode fort aurait pu accroître le risque d’ouragans majeurs, ce qui n’est pas attendu pour la saison à venir.

Pourquoi surveiller La Niña ? Un enjeu pour la prévision météo et le climat

L’OMM souligne que La Niña n’est pas le seul facteur déterminant la météo mondiale. D’autres paramètres, comme la variabilité naturelle et le changement climatique, interagissent de façon complexe. Surveiller son évolution reste crucial pour anticiper les risques liés aux précipitations extrêmes, à la sécheresse ou à la chaleur.

Pour les agriculteurs, les collectivités et les services de gestion des risques, l’arrivée de La Niña nécessite une adaptation rapide. Des ajustements dans la surveillance des cultures, la gestion de l’eau ou la prévention des incendies peuvent s’avérer nécessaires dans les régions les plus exposées.