Actualités météo | Hiver météorologique 2025‑2026 : il commence bientôt en France
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Hiver météorologique 2025‑2026 : il commence bientôt en France

Publié par Claire Météocity , le 29 nov. 2025 à 10:00

L’hiver météorologique, qui correspond à la période fixe décembre‑janvier‑février, va débuter en France. Contrairement à l’hiver astronomique, lié au solstice d’hiver autour du 21‑22 décembre, il s’appuie sur des critères climatiques.

Route enneigée et bordée d'arbres

Qu’est‑ce que l’hiver météorologique ?

L’hiver météorologique correspond à une période fixe de trois mois, allant du 1er décembre au 28 février, ou au 29 février lors des années bissextiles. Pour la saison en cours, il s’agit donc de l’hiver météorologique 2025‑2026, qui s’étend du 1er décembre 2025 au 28 février 2026.

Cette définition s’appuie sur des critères le climat et non astronomiques. L’objectif est de disposer de blocs de temps réguliers et comparables pour calculer les normales climatiques sur au moins 30 ans. Ces normales constituent la référence pour juger si un hiver est plus doux, plus froid, plus sec ou plus humide que la moyenne.

L’année est ainsi découpée en quatre saisons météorologiques de trois mois complets chacune :

  • Hiver météorologique : décembre‑janvier‑février ;
  • Printemps météorologique : mars‑avril‑mai ;
  • Été météorologique : juin‑juillet‑août ;
  • Automne météorologique : septembre‑octobre‑novembre.

Ce découpage permet aux climatologues de disposer de périodes strictement comparables d’une année à l’autre, ce qui simplifie le suivi des tendances saisonnières et des anomalies de temps.

Hiver météorologique et hiver astronomique : quelles différences ?

Dans le langage courant, l’« hiver » évoque souvent l’hiver astronomique. Celui‑ci débute généralement autour du 21 ou 22 décembre, au moment du solstice d’hiver, lorsque la durée du jour est minimale dans l’hémisphère nord. Il se termine autour du 20 ou 21 mars, lors de l’équinoxe de printemps, quand la durée du jour devient égale à celle de la nuit.

L’hiver météorologique, lui, commence plus tôt, dès le 1er décembre. Il est défini de manière purement conventionnelle, mais il colle mieux à la réalité du climat : les journées les plus froides, en moyenne, se concentrent entre décembre et février dans de nombreuses régions de France.

Deux approches coexistent donc :

  • Approche astronomique : basée sur la position de la Terre par rapport au Soleil (solstices et équinoxes), variable de quelques jours selon les années ;
  • Approche météorologique : basée sur les moyennes climatiques et l’organisation de l’année en trimestres complets, avec une période fixe décembre‑janvier‑février pour l’hiver.

Dans la vie de tous les jours, ces deux définitions se chevauchent. En revanche, dès qu’il est question de bilans de températures, d’enneigement ou de précipitations, ce sont les climatologues et les services météo qui privilégient l’hiver météorologique.

Pourquoi l’hiver météorologique commence‑t‑il le 1er décembre ?

Le choix du 1er décembre répond à un besoin de cohérence statistique. Les climatologues ont besoin de périodes régulières pour comparer les hivers entre eux sur plusieurs décennies. En retenant trois mois calendaires complets (décembre‑janvier‑février), ils évitent les décalages de dates liés aux solstices et simplifient les calculs.

Les normales climatiques, utilisées pour juger si une saison est « froide », « douce » ou « humide », reposent sur des moyennes établies sur au moins 30 ans (par exemple 1991‑2020). Pour chaque station météo, les équipes calculent la température moyenne, le cumul de pluie ou la fréquence de la neige entre le 1er décembre et la fin février. Elles obtiennent ainsi un profil type de l’hiver dans chaque zone.

Cette période correspond aussi à la phase de plus faible rayonnement solaire dans l’hémisphère nord, ce qui favorise les inversions de température (air froid piégé près du sol) et les vagues de froid lorsqu’un air polaire descend sur l’Europe. Même si le ressenti peut varier fortement d’une année à l’autre, le cœur de l’hiver thermique se situe bien dans cette fenêtre de trois mois.