Chine–Japon : une brouille diplomatique entraîne l’annulation de 500 000 billets d’avion
Un avertissement officiel de Pékin a déclenché une vague d’annulations vers le Japon. En deux jours, environ 500 000 billets ont été abandonnés par des voyageurs chinois, un mouvement d’une ampleur rare !
Ce qui a tout déclenché : chronologie express
Le 7 novembre, la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi, évoque la possibilité d’un envoi de troupes japonaises pour défendre Taïwan en cas d’attaque armée. Pékin, qui considère l’île comme partie intégrante de son territoire, réagit vivement.
Dans ce contexte, la Chine publie un avertissement aux voyageurs invitant ses ressortissants à éviter, jusqu’à nouvel ordre, les déplacements vers le Japon.
À Pékin, l’ambassade du Japon diffuse le 17 novembre un message de vigilance à l’attention de ses ressortissants. Le 18 novembre, un haut diplomate japonais pour l’Asie-Pacifique conteste l’appel chinois à éviter le Japon et affirme que l’ordre public n’y s’est pas détérioré, en appelant à des « mesures appropriées » côté chinois.
Un choc immédiat sur les réservations
Entre samedi et lundi, les réservations actives de voyages Chine–Japon auraient chuté d’environ 1,5 million à 1 million. Ce recul de 500 000 dossiers en 48 heures est jugé particulièrement inhabituel par son ampleur.
Face à cette situation, trois compagnies majeures — Air China, China Southern et China Eastern — annoncent un remboursement intégral des billets à destination du Japon pour des voyages programmés entre le 15 novembre et le 31 décembre 2025.
Côté distribution, les réactions divergent. Une grande entreprise publique du tourisme en Chine retire les offres vers le Japon de son application mobile. Une agence basée à Pékin suspend les nouvelles réservations. D’autres acteurs, en revanche, maintiennent la commercialisation de certains produits touristiques.
Tourisme et économie : un risque d’onde de choc
La Chine, avec ses 1,4 milliard d’habitants, constitue la première source de visiteurs étrangers au Japon. Sur les neuf premiers mois de 2025, on compte 7,5 millions d’arrivées de touristes chinois. Une baisse soudaine des flux peut donc peser sur les compagnies aériennes, les tour-opérateurs et l’hôtellerie, surtout à l’approche de la fin d’année.
Du côté japonais, la ligne officielle insiste : l’ordre public n’a pas changé, et il est demandé à la partie chinoise d’adopter des « mesures appropriées ». Cette position vise à rassurer et à limiter l’extension des annulations aux semaines à venir.