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Cet endroit est le plus chaud du monde

Publié par Claire Krust , le 24 août 2025 à 15:46

Où la Terre enregistre-t-elle ses températures les plus extrêmes ? Dunes roussies, vallées brûlantes et plateaux torrides se disputent le titre, attisant autant la curiosité que les craintes.

Désert

Le record officiel : une vallée aux États-Unis sous le feu des projecteurs

C’est dans une vallée au nom évocateur, nichée en Californie, que la planète a officiellement enregistré sa température d’air la plus élevée : 56,7 °C le 10 juillet 1913.

Ce record, mesuré à Furnace Creek, dans la Vallée de la Mort, fait encore débat parmi les experts, certains évoquant des erreurs potentielles. Mais aucune mesure plus récente n’a été validée pour le détrôner.

Autour de Furnace Creek, d’autres localités comme Stovepipe Wells ou Badwater Basin (le point le plus bas d’Amérique du Nord) connaissent elles aussi régulièrement des pics au-dessus de 50 °C.

En août 2020 et juillet 2021, le thermomètre a frôlé les 54,4 °C : on n’est pas loin du record absolu ! 

D'autres zones ultra-chaudes

Mais la Vallée de la Mort n’est pas seule à faire grimper le thermomètre. Voici quelques régions particulièrement torrides :

  • Le désert de Lout (Iran) : considéré comme l’endroit le plus chaud de la planète en température de surface, avec des pointes mesurées par satellite à plus de 70 °C au sol. Ce désert inhabité bat des records d’aridité et de chaleur chaque été.
  • Kebili (Tunisie) : cette ville du sud tunisien a enregistré 55 °C en 1931, un des plus hauts relevés en Afrique, bien que contesté. C’est l’une des zones habitées les plus chaudes du continent.
  • Le Koweït et l’Irak : ces deux pays ont récemment battu des records contemporains, avec des températures atteignant les 53 à 54 °C, parfois en plein centre urbain, ce qui rend la chaleur encore plus étouffante.
  • L’Arabie Saoudite, les Émirats et le Qatar connaissent également des étés accablants, où les températures dépassent régulièrement 48 à 50 °C, aggravées par l’humidité dans les zones côtières.

Qu’en est-il des pays comme l’Inde, le Maroc ou l’Afrique subsaharienne ?

Même s’ils ne battent pas tous les records extrêmes, certains pays vivent des étés redoutables sur le plan thermique :

  • En Inde, les vagues de chaleur deviennent de plus en plus fréquentes et longues. Dans le nord du pays, notamment dans les États du Rajasthan ou de l’Uttar Pradesh, des températures autour de 45 à 49 °C sont fréquentes en mai-juin. À Delhi, la température peut rester au-dessus de 40 °C pendant plusieurs semaines. La moyenne estivale varie entre 32 et 37 °C, selon les régions.
  • Au Maroc, les zones intérieures comme Marrakech, Ouarzazate ou Errachidia connaissent des étés très chauds, avec des pics dépassant 46 °C. En moyenne, les températures maximales tournent autour de 36 à 40 °C en juillet-août. Le record national est de 50,4 °C, atteint à Smara en 2023.
  • En Afrique de l’Ouest, des pays comme le Mali, le Niger ou le Tchad subissent également des chaleurs extrêmes, souvent au-delà de 45 °C en avril et mai, avant la mousson. L’humidité y est généralement faible, mais les conditions restent éprouvantes.
  • En Australie, notamment dans l’Outback, les températures dépassent 48 °C en été (décembre-février). Le record national est de 50,7 °C, enregistré à Onslow (Australie-Occidentale) en janvier 2022.

Pourquoi ces records ? Les clés météorologiques et climatiques

Pourquoi ces vallées et déserts battent-ils tous les records ? On retrouve souvent :

  • Une altitude très basse (parfois sous le niveau de la mer)
  • Un ciel dégagé laissant le soleil cogner sans filtre
  • Un air sec limitant la formation de nuages et l’évaporation
  • Des sols sombres qui absorbent la chaleur comme une plaque de cuisson