Neige et froid s’invitent en France : jusqu'à quand ?

Un contraste saisissant : de la douceur à un flux de nord

La semaine dernière, on observait des maximales remarquables avec jusqu’à 29 °C au pied des Pyrénées. Le contexte s’inverse nettement avec l’installation d’un flux de nord (transport d’air froid depuis les hautes latitudes) et le retour d’une humidité dynamique.

L’air froid glisse par les Hauts-de-France après avoir survolé des mers encore douces, autour de 13–14 °C. Ce contraste thermique alimente l’instabilité : nuages convectifs, averses parfois soutenues et grésil se succèdent, surtout près de la Manche, entre mercredi et le week-end.

Après une période souvent ensoleillée, les précipitations reprennent dès mercredi et l’instabilité s’accentue en seconde partie de semaine. On surveille particulièrement le quart nord-est et les bords de Manche, plus exposés aux giboulées.

Jour par jour : où et quand la neige est-elle attendue ?

Jeudi : giboulées et flocons jusqu’en plaine au nord et nord-est

L’instabilité persiste avec des giboulées fréquentes en bord de Manche. Des flocons peuvent se produire de l’Orne et du Calvados jusqu’aux Hauts-de-France. Le quart nord-est est concerné par des averses neigeuses ponctuellement jusqu’en plaine.

Les accumulations en plaine restent limitées. Une petite couche peut se former sur les premières hauteurs, où l’air froid s’accumule plus facilement.

Vendredi : accalmie en plaine, gros cumuls en montagne

Le risque d’averses diminue et se concentre sur les reliefs et localement sur le littoral de la Manche. En plaine, les cumuls sont faibles. En revanche, la montagne reçoit d’importantes chutes de neige.

Cumuls de neige attendus en montagne d’ici vendredi

Ces cumuls peuvent perturber la circulation en altitude et les activités en station. La préparation des équipements hivernaux reste conseillée.

Week-end : redoux océanique, « neige de redoux » et risques associés

Un flux océanique plus doux progresse par l’ouest au cours du week-end. Le froid se retire vers l’Europe centrale. Cette transition peut générer un épisode de « neige de redoux » : les pluies arrivant par la façade atlantique se transforment temporairement en neige au contact de l’air froid résiduel.

Le scénario le plus probable prévoit ce risque samedi en fin de journée, puis durant la nuit de samedi à dimanche. La zone à surveiller se situe d’abord à l’est d’une ligne Normandie–Limousin, puis glisse vers la Bourgogne–Franche-Comté et l’Auvergne–Rhône-Alpes au fil des heures.

Attention également au risque de pluies verglaçantes pendant la transition : les précipitations liquides peuvent geler au contact de sols froids, rendant les surfaces très glissantes. La vigilance est de mise sur les secteurs concernés.