La Normandie bouleversée par un record de chaleur et un manque de pluie en 2025
En 2025, la Normandie a connu une météo radicalement différente de ses habitudes. Cette année a été marquée par un ensoleillement exceptionnel, des températures nettement supérieures aux normales, ainsi qu’un important déficit pluviométrique. Ces évolutions ont provoqué une sécheresse durable et des phénomènes extrêmes, bouleversant l’équilibre climatique régional.
Une année inhabituellement chaude en Normandie
En 2025, les températures en Normandie se sont maintenues au-dessus des normales durant la quasi-totalité de l’année. En moyenne, la région a enregistré une hausse de +0,9 °C par rapport à 2024. Plusieurs records ont été observés, notamment dans la Manche et le sud de l’Orne, où les épisodes de chaleur ont battu des seuils historiques.
Le 20 février a constitué un tournant : la température moyenne nationale s’est établie à 16,4 °C, soit près de 6 °C au-dessus de la normale. Cette journée a aussi vu un record de douceur nocturne en Basse-Normandie. L’été s’est révélé particulièrement chaud, avec une anomalie de +1,4 °C en Normandie. À l’échelle nationale, le mois de juin a affiché une température moyenne de 22,2 °C, soit +3,3 °C par rapport aux valeurs de référence, ce qui en fait le deuxième mois de juin le plus chaud depuis 1900.
Les conditions douces se sont prolongées jusqu’à l’automne, avec des températures dépassant encore de 0,6 à 0,7 °C la normale en octobre et novembre.
Des précipitations déficitaires et des sécheresses prolongées
Malgré la réputation pluvieuse de la Normandie, 2025 affiche un déficit de pluie de 10 % par rapport à la moyenne annuelle. Avril a été particulièrement sec avec seulement 9,4 mm de précipitations relevés à Caen, ce qui représente localement une absence de pluie supérieure à 70 %.
La sécheresse des sols s’est installée de manière durable. En Normandie, elle a duré sept mois à partir d’avril, soit plus longtemps et de façon plus marquée que dans la plupart des régions françaises. Entre mai et août, un tiers du territoire national a également souffert de sècheresse. Les pluies de septembre n’ont pas permis de restaurer totalement l’humidité des sols, qui demeurent plus secs que la normale en fin d’année.
Ensoleillement record et phénomènes extrêmes
Les relevés montrent un ensoleillement record, particulièrement en février, avec +40 % d’ensoleillement supplémentaire de la Normandie à la frontière belge. Au printemps, l’excédent atteignait +50 à 65 % entre la Seine-Maritime et la région des Ardennes.
Malgré une tendance générale à la sécheresse, la Normandie a subi des événements extrêmes pendant l’année. En janvier, les tempêtes Floriane et Herminia ont causé d’importantes inondations dans le nord-ouest avec des précipitations intenses. Des épisodes de grêle et d’orages marqués entre le 13 et le 15 juin ont, eux aussi, surpris les habitants et perturbé la région.
Conséquences régionales et impacts
L’accumulation de chaleur et l’ensoleillement accru ont accentué la sécheresse des sols, rendant la végétation et l’agriculture vulnérables face au manque d’eau. Les précipitations de retour en septembre n’ont pas suffi à compenser le déficit hydrique accumulé toute l’année, d’autant que les récoltes estivales avaient déjà subi les effets de la sécheresse prolongée.
La répétition des records de chaleur et la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes questionnent l’équilibre climatique régional, soulignant une année particulièrement atypique pour la Normandie.