Plages secrètes de Bretagne : top 5 des plus beaux coins de sable à (re)découvrir
Qui n’a jamais rêvé de s’allonger sur une plage bretonne déserte, le vent salé dans les cheveux, tandis que la marée dessine de nouveaux paysages à chaque heure ? Entre criques sauvages, sable blanc et biodiversité unique, découvrez cinq plages méconnues où la météo, le climat et la nature offrent chaque jour un spectacle inédit.

1. Plage de Lérat (Piriac-sur-Mer, Loire-Atlantique)
Au sud de la Bretagne, à la frontière du Morbihan, la plage de Lérat déroule moins de 300 mètres de sable doré, encadrés par des rochers et des pins maritimes. Étonnamment, cette plage bretonne reste hors des radars touristiques : pas de grands parkings, pas de club nautique, seulement une poignée de cabines en bois héritées du siècle dernier.
La baignade y est agréable à marée haute (eau à 18–20 °C en été), mais le vent peut forcir : rafales de 45 km/h ne sont pas rares, surtout lors des coups de vent d'ouest.
Lérat, c’est le royaume des pêcheurs à pied et des amoureux du calme : moins de 200 visiteurs les jours de grande affluence, selon l’office de tourisme local. Cette faible fréquentation protège la biodiversité du site, particulièrement sensible à l’érosion accélérée ces dernières années, liée à la montée du niveau de la mer.
2. Plage du Corréjou (Camaret-sur-Mer, Finistère)
Au bout du monde breton, loin de l’agitation estivale, la plage du Corréjou forme un croissant de sable fin d’environ 500 mètres, bordé de dunes et de talus fleuris. À Camaret, on a souvent la plage pour soi, même en plein été : la fréquentation y dépasse rarement 150 personnes par jour.
Le microclimat local réserve son lot de surprises : une heure de soleil éclatant peut laisser place à une brume fraîche, soufflée par l’Atlantique.
Les grandes marées (jusqu'à 7 mètres d’amplitude) transforment le paysage et créent des habitats temporaires pour les oiseaux marins et les poissons plats. Mais les tempêtes hivernales, plus fréquentes sous l’effet du changement climatique, grignotent chaque année un peu plus la dune.
#CAMARET dominical : Plage du Corréjou pic.twitter.com/dwMBcOPzYH
— Pascal DUROT 💚 (@pascal_durot) June 5, 2022
3. Plage de Tresmeur (Trébeurden, Côtes-d’Armor)
Vous rêvez d’un coin de Méditerranée en Bretagne ? La plage de Tresmeur, perle cachée de la Côte de Granit Rose, offre un sable blond et des eaux d’un bleu limpide, encadrées de rochers roses sculptés par le vent. Mais alors, pourquoi n’y croise-t-on jamais les foules de Dinard ou de La Baule ?
Ici, la météo fait le tri : brumes matinales persistantes, températures qui dépassent rarement 22 °C l’après-midi, et courants puissants à marée montante (jusqu’à 4 km/h). On s’y sent seul au monde, surtout à la basse saison (moins de 100 baigneurs recensés en semaine).
Tresmeur séduit les randonneurs et les familles en quête de tranquillité, loin des plages bretonnes « cartes postales » envahies dès juin. Imaginez-vous, le matin, marcher sur ce sable presque vierge, alors que la brume s’effiloche : on a l’impression d’ouvrir chaque jour un livre aux pages inédites.
Marée montante sur la plage de #Tresmeur @VilleTrebeurden #MagnifiqueBretagne @BreizhWeCan @arielSTRABONI @cotegranitrose @mon_trebeurden pic.twitter.com/Tfko4UnlkX
— Pierre Auberger (@Pierre_Auberger) August 22, 2020
4. Plage de Kermyl (Bénodet, Finistère Sud)
Au sud de Bénodet, la plage de Kermyl s’offre aux curieux qui osent s’aventurer au-delà des sentiers connus. Accessible uniquement à pied par un petit chemin forestier, elle reste l’une des plages bretonnes les plus confidentielles : moins de 70 visiteurs par jour, même en juillet.
Kermyl, c’est un écosystème fragile : dunes en restauration, pins maritimes, et bancs de sable qui changent de forme à chaque grande marée. L’eau y est fraîche (17 °C en moyenne en août) et cristalline, classée “Excellente” par l’Agence Régionale de Santé en 2023.
Cette discrétion protège la faune (lézards verts, gravelots à collier) et ralentit l’érosion, même si les tempêtes hivernales menacent, là aussi, le trait de côte.
5. Plage de l’Île Saint-Nicolas (Archipel des Glénan, Finistère)
L’île Saint-Nicolas, au large de Concarneau, abrite une plage qui n’a rien à envier aux lagons tropicaux. Son sable blanc, composé à 95 % de quartz, et ses eaux turquoise attirent surtout les initiés, car l’accès se fait uniquement par bateau (15 km de traversée, météo à surveiller de près !).
Le climat y est paradoxal : la température de l’eau ne dépasse jamais 17 °C, mais le soleil y brille près de 2 000 heures par an, soit 20 % de plus que sur le continent.
Les marées, d’une amplitude de 6–7 mètres, redessinent sans cesse la plage. Mais l’archipel n’est pas à l’abri : montée des eaux, prolifération d’algues avec la hausse des températures, et fragilisation de la flore endémique sont surveillées de près par les chercheurs de l’Université de Bretagne Occidentale.
Paradis breton !
— ⚓ CéLine Made In Bzh (@celine29m) August 23, 2022
Plage de l'île Saint-Nicolas
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