Japon : une nouvelle formalité va bientôt changer la façon dont vous voyagez

Fini les séjours en toute liberté ?

Pendant des années, de nombreux touristes ont pu visiter le Japon sans visa pour de courts séjours. Mais cela va changer. Les autorités japonaises travaillent actuellement sur un nouveau système électronique de demande d’entrée sur le territoire.

Ce dispositif, inspiré de l’ESTA américain et de l’ETA britannique, s’adressera uniquement aux voyageurs actuellement exemptés de visa, comme les ressortissants français, belges, canadiens, suisses, ou encore australiens.

Objectif ? Mieux contrôler les arrivées, fluidifier les procédures d’entrée, et renforcer la sécurité nationale sans pour autant freiner le tourisme.

Une autorisation obligatoire avant le départ

Avant de pouvoir embarquer pour Tokyo, Kyoto ou Osaka, les futurs voyageurs devront :

• Remplir un formulaire en ligne précisant leur identité, leur hébergement, le but du séjour...
• Attendre une autorisation électronique officielle.
• Se préparer à un refus d’embarquement en cas de non-validation.

Sans cette autorisation, aucun départ ne sera possible, même pour un simple séjour touristique de quelques jours.

Qui est concerné ?

Les touristes de 71 pays et territoires seront visés par cette nouvelle exigence. Parmi eux :

France, Belgique, Canada, États-Unis, Allemagne, Australie, Royaume-Uni, Corée du Sud, Singapour, Brésil…

La liste complète est longue, et regroupe tous les pays actuellement exemptés de visa pour des séjours de moins de 90 jours.

Pour quand ?

Si vous avez prévu de voyager au Japon cet été, rassurez vous, vous ne serez pas impacté.

En effet, le gouvernement japonais prévoit de mettre en œuvre ce nouveau système dans le courant de l’exercice fiscal 2028, soit entre avril 2028 et mars 2029. Initialement envisagé pour 2030, le projet a été accéléré sous l’impulsion du Premier ministre Shigeru Ishiba.

Les autorités souhaitent ainsi anticiper l’afflux de visiteurs, avec un objectif de 60 millions de touristes étrangers par an d’ici 2030.

Les modalités concrètes (coût, durée de validité, délai de réponse) seront précisées dans les mois à venir.

Une stratégie bien rodée

Pourquoi ce changement ? Le Japon souhaite :

• Prévenir les séjours illégaux et les abus du régime sans visa,
• Renforcer les contrôles de sécurité à ses frontières,
• Mieux anticiper l’afflux touristique, alors que le pays ambitionne d’atteindre 60 millions de visiteurs étrangers d’ici quelques années.

« Nous devons introduire ce système au plus vite pour adapter notre politique migratoire à la hausse des arrivées internationales. » – Keisuke Suzuki, ministre de la Justice

Et maintenant ?

Les détails pratiques — coût, durée de validité, délais de traitement — n’ont pas encore été dévoilés. Mais une chose est sûre : le Japon prépare activement cette transition, et les touristes devront bientôt anticiper davantage leur voyage.